Chavouoth

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CHAVOUOTH

Entre Pessah «  le temps de notre liberté » et Chavouoth « moment du don de la Torah » il y a quarante  neuf jours ( chéva chabbatoth) sept semaines). Moins de deux mois donc après la sortie d’Egypte, notre peuple a acquis sa liberté et a reçu la Torah. Cette période est comparée à un long jour au cours duquel les Hébreux se soient constitués en peuple. C’est un long jour où le début- la liberté- a sa logique- la Torah. Car, il n’ y a point de liberté sans la Torah.

Ne lisez pas « gravé » harouth mais liberté Hérout. En effet il n’y a pas de liberté pour celui qui ne se réalise pas dans la Torah. »

 

Les philosophes ont défini la notion de « liberté »  par les notions de « savoir » et « connaissance » dans le sens d’une prise de conscience. La liberté est le libre choix entre deux voies et il n’y a pas de choix sans réflexion. Un peuple libre  est celui  qui a sa propre constitution, ses propres voies à choisir et non celui qui n’a point de limites et chez qui tout est anarchie.

Le don de la  Torah (Chavouoth) est donc une suite logique de l’acquisition de la liberté. L’un influe sur l’autre. La liberté serait incomplète sans la Torah. Cette période entre les deux fêtes, peut être considérée comme le long jour où fusionne avec la Torah, la liberté nationale.

La Révélation- Maamad – est un des phénomènes les plus extraordinaires de l’histoire juive et de l’histoire de la civilisation humaine. Ce Maamad a influencé- plus que tout autre événement – l’esprit biblique (la Bible), la pensée juive post biblique … et son influence s’exerce encore de nos jours.

Voyons ce que le Maamad a d’original.

 

A)     Le premier point particulier : D. Donne les Dix Commandements ( le décalogue). Dans le monde idolâtre, les lois et la morale étaient données en tant que sagesse philosophique ou comme des ordres de gouvernants… Dans la Révélation du Sinaï, a été donnée pour la première fois dans l’histoire du monde, une constitution comme révélation prophétique, comme mitsva, expression de la plus haute volonté et absolue de D.

B)      Dans les lois d’Hammourabi (XVIIIesiècle avant l’ère vulgaire), il est écrit que  « la sagesse du dieu Mardoukh  a révélé à Hammourabi les lois comme elle lui a révélé d’autres  connaissances scientifiques… »Mais dans le Maamad, D. a créé la loi en le disant. On conclut donc que le paragraphe XX ( Les dix Commandements de l’Exode) complète le paragraphe 1 de la Genèse (Création du monde). Dans la Genèse il est écrit que le D. unique est la source de la présence de la notion d’Homme et de son essence. Grâce aux dix Commandements, l’homme- homo-sapiens—diffère des autres créatures non seulement par son intelligence et ses connaissances qu’il a reçues de l’arbre de la sagesse mais aussi par son sens moral. L’arbre de la sagesse a amené la corruption de l’homme et le maamad l’a réparée. Le Maamad a fait sortir la morale des limites de la sagesse et l’a transférée aux limites de la prophétie.

C)      Le deuxième facteur qui a fait du don de la Torah un événement extraordinaire et unique dans l’histoire du monde est : la révélation de Dieu, et l’octroi d’une constitution à tout un peuple. Dans les religions antiques et même dans les autres religions, le Christianisme et l’Islam, on voit qu’un homme seul -prophète, prêtre ou sage- entend, les commandements divins. Dans le Maamad, il y a une nouvelle idée : tout un peuple qui comptait 6OO.OOO hommes a vu se révéler à lui son D. Ainsi, Moïse n’est pas le donateur de la Torah ni celui qui l’a révélée mais simplement Moché Rabbénou (Moïse notre Maître). Moïse est donc notre éducateur notre enseignant et notre maître. Tout le peuple a eu droit à cette situation privilégiée : « C’est face à face que l’Eternel vous parla sur la montagne du milieu de la flamme » (Deut.V,4)

D)     Un autre facteur a rendu le Maamad  événement extraordinaire dans l’histoire humaine : la révélation ne comprend aucun  mot ayant trait au culte divin, car c’est D. lui-même qui a dit à tout le peuple les dix commandements. Ainsi il ne nous a rien demandé de faire en sa faveur : pas de sacrifice, pas de temple, pas de prière, pas de jeûne : mais bonté, amour, justice entre l’homme et son prochain.

                 «  Honore ton père et ta mère »

                 «  Garde toi de faire travailler l’esclave le chabbath »

                 «  Ne tu point »

                 «  Ne convoitise pas »