VIOLENCE ET CULPABILITE

 

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Un enfant dans la première enfance est un accumulateur de violence. Celle-ci se déverse sur son entourage immédiat. Il frappe, hurle, dérange, casse, insulte. Tout ce scénario est la conséquence normale d’une absence de frustration légitime pour des motifs propres aux parents. Soit que les parents éprouvent beaucoup de peine de voir leur enfant ne pas recevoir ce qu’il désire, soit qu’ils éprouvent  de la crainte de priver leur enfant. Les parents qui ont été victimes de privations se rattrapent généralement sur leurs enfants en leur accordant tout ce qu’il demandent.

Le temps de la colère passé, et après avoir déversé sa violence sur ses parents , un sentiment plus complexe envahira l’enfant. En effet, celui-ci sera culpabilisé. Il est convaincu qu’il a été un enfant méchant et que les personnes –et en premier lieu ses parents- ne vont pas tarder à se venger. Au sentiment de culpabilité se mêlera celui de la crainte de perdre l’amour de ses parents. Mais ce qui est plus grave, c’ est « l’amour de soi » qui en sera atteint. L’enfant aura le sentiment d’être dévalorisé. La conséquence de tous ce processus, est le développement des symptômes de peur. Pour canaliser sa peur l’enfant donnera libre cour à son agressivité.

Les parents constateront à un certain moment que leur enfant refuse de dormir dans une chambre obscure, de monter tout seul dans un ascenseur. Il sera paniqué à la vue d’un cafard ou d’un lézard etc. Aux yeux des enfants qui n’ont pas été sécurisé par la manifestation d’une autorité parentale, le monde, la société paraissent comme un espace de violence et de menaces de tout genre. Il voient la société comme ils sont eux mêmes, c’est à dire violente et menaçante. Dans plusieurs cas la cause de la peur est le sentiment de culpabilité.

Lorsque l’enfant commet une mauvaise action et immédiatement après, il reçoit une punition, tout rentre dans l’ordre  sur le plan de sa  structuration. Mais quand  il y a absence de punition, le sentiment de culpabilité s’installe, car l’enfant ne peut pas concevoir le caractère de la punition ; c’est pourquoi, il fera appel à son imagination foisonnante et à son fantasme. C’est cela qui est dangereux.

Après la création de l’Etat d’Israël, de nombreux parents, qui ont eu une vie très difficile  à la suite de la plus grande tragédie de toute l’histoire orchestrée   par les Nazis, pensaient, que jamais plus, un Juif ne sera assassiné parce qu’il était juif. Ils étaient convaincus que, pour que le peuple juif puisse faire face à la haine et aux menaces incessantes de ses ennemis, il fallait élever une génération nouvelle sans misères, sans frustrations, sans limites. Pour y parvenir ses parents ont fait preuve d’un libéralisme et d’un laxisme coupables. Le résultat espéré n’a pas été atteint. Toute cette génération a développé des symptômes d’angoisse, de mal- être, et souvent de névroses sévères qui  sont  la conséquence  de l’absence de repères, et du laxisme de leurs parents.