haine des Juifs

 

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Pourquoi haït-on les Juifs ?

 

La haine, à l’égard des Juifs, n’est pas un phénomène nouveau. On peut remonter à Pharaon, qui jetait des  nourrissons juifs dans le Nil, aux philistins qui brûlaient les champs des juifs avec des queues de renards enflammées. Les Assyriens dévastaient régulièrement le territoire d’Israël,  Nabuchodonosor  détruisit le temple et exila la population  juive en Babylonie. Les Grecs occupèrent le pays à partir de –332 avec l’invasion de l’armée d’Alexandre le Grand, les Romains détruisirent le deuxième temple et rasèrent tout le pays. On peut continuer longtemps l’énumération des souffrances infligées aux Juifs, surtout au Moyen Age mais pour cela il faudrait une bibliothèque entière. Des centaines de livres ont déjà été rédigés, mais comme la persécution des Juifs continue de nos jours, les historiens ont encore du pain sur la planche. La dispersion des Juifs et leurs conditions de  vie étaient  si  misérables, au point que la minorité juive partout  était considérée comme un élément étranger sur lequel se focalisaient les haines et l’hostilité. Cette minorité souffrante  partout, culpabilisait les populations locales, ce qui entraînait  son rejet, son  isolement, et sa dégradation. Dans l’antiquité, le faible n’avait aucun espoir de vivre décemment. La pulsion de haine qui se traduit par la persécution du faible, incapable de se défendre, a enraciné dans la mentalité  des populations indigènes  que les Juifs étaient néfastes, impurs, et souillant  le lieu où ils se trouvaient. C’est ainsi que les minorités juives sont devenues les souffre douleur des populations. On les accusait de tous les maux qui s’attaquaient à une population  d’une région dans le monde, Lorsque l’économie d’un pays était chancelante, les Juifs étaient désignés comme la cause de la ruine du pays. Quand un enfant disparaissait, les Juifs étaient accusés d’assassinat. Le meurtre rituel a été la cause des massacres de villages juifs la veille de Pessah. Ce qui était à l’origine de la défense faite aux Juifs de sortir de leurs maisons durant toute la période de Pacques. Toutes ces accusations renforçaient la haine à l’égard des Juifs. Ces derniers sont devenus objet de phobie, ce qui intensifiait le sentiment de leur rejet, et tout atteinte au juif fut considérée comme une bonne action par la chrétienté. En conséquence les Juifs furent brûlés par l’inquisition, pour avoir refusé d’abjurer leur adhésion au  Judaïsme, massacrés dans les pogroms, pourchassés  partout en Europe et dans le monde victimes d’accusations mensongères.

La mentalité des masses ignares a été imprégnée par cette haine durant des siècles. Lorsque l’Islam déferla sur le monde et convertit des dizaines de nations, les Juifs étaient véritablement misérables. Contrairement aux premiers chrétiens qui avaient connu Israël dans sa gloire et sa puissance, avec un temple qui attirait l’admiration et la jalousie des peuples du Moyen Orient, les musulmans n’ont connu qu’un peuple haï, dispersé et persécuté. Cette image du peuple juif   s’est définitivement fixée dans le mental musulman.

Quant au monde chrétien, un Judaïsme florissant lui posait des problèmes insolubles quant à la véracité de sa doctrine. Les autorités chrétiennes, en réponse à la menace que pesait le Judaïsme sur leur doctrine, ont entrepris une véritable action subversive pour effrayer le monde, présentant les Juifs comme des dominateurs qui veulent gouverner le monde ; en déstabilisant les institutions internationales, en  monopolisant le commerce, en spoliant les pauvres gens. Ils fabriquent «  les protocoles des anciens de Sion »pour étayer leur thèse.  En réponse à toute cette propagande, les masses réagissent par la violence contre les Juifs et la haine de ce fait  envers eux s’exacerbe encore un peu plus. Le corps de la société chrétienne a été contaminée par le virus de la haine qui, à son tour a contribué à la faiblesse de ce même corps.

       

Malgré les persécutions et les souffrances, la puissance spirituelle  de la Tradition juive fortifia  les Juifs, demeurant   plus que jamais, forts dans leurs convictions et leur détermination d’assurer leur pérennité quel que soit le prix à payer.  Cet entêtement, malgré des conditions de vie très difficiles, contribua encore un peu plus à  exacerber la haine à leur égard. Cependant, la ferme volonté  manifestée par les Juifs et le refus de se diluer dans la masse et disparaître, effraya leurs  ennemis, ce qui  les incita à intensifier leurs attaques. En réponse à la haine, les Juifs ont développé une qualité très particulière, à savoir : l’adaptation. Pour répondre à leurs ennemis,  ils  ont  développé des moyens de défenses dans le fait d’être le premier en tout. C’est le Juif qui a contribué au développement du commerce international, c’est lui qui inventa la lettre de change qui allait être par la suite à l’origine de la banque, c’est lui qui se distingua dans les sciences, la musique, la finance, et dans bien d’autres disciplines. En cent ans le peuple juif a donné au monde quatre vingt deux prix Nobel, le monde musulman a donné deux Cette réponse juive aussi brillante fût -elle a encore fixé ses ennemis dans leur haine structurelle.

Dans un livre (1), dont nous conseillons vivement la lecture, Béla Grumberger écrit : «  Ce qui unit dans une sorte de religion les antisémites « offensés du narcissisme » est une certaine interprétation de leur blessure primordiale que leur offrent deux mille ans de culture chrétienne, même si parmi eux nombreux sont ceux qui ne  se réclament pas directement du christianisme. Hitler, grand blessé narcissique, en est un exemple parmi d’autres ; il déplaça la responsabilité de sa frustration sur les  Juifs culturellement tout désignés comme boucs émissaires. Ce rôle leur fut assigné du temps du nazaréen et en constitue l’héritage ; la blessure narcissique obligatoire est en effet permanente. Le judaïsme ne persiste-t-il pas dans son refus de confondre un homme avec une divinité ? Ne continue-t-il pas de contester la magie toute puissante du saint esprit ? … Voilà le Juif ainsi définitivement « marqué », responsable de toutes les blessures narcissiques à venir, déplacées sur celle que reçut le Nazaréen et les premiers chrétiens »

Cet antisémitisme chrétien et islamique, a fini par envahir la psychologie  des Juifs.   Comme tous les  persécutés, les Juifs se sont culpabilisés et ont cherché les causes de la haine, dont ils sont  victimes, en eux-mêmes. Ce phénomène  s’est produit aussi lors du déclenchement de la seconde intifada. Les  Israéliens s’accusaient eux-mêmes d’avoir été à l’origine du soulèvement des palestiniens en allant sur l’Esplanade du Temple, comme si ce lieu était la stricte propriété des Palestiniens. Il ne manquait plus qu’à demander pardon aux assassins  d’enfants et de civiles.

L’avènement d’Israël  a modifié la structure mentale et des Juifs et des nations. Cependant, la haine du Juif est tenace ayant des racines tellement profondes. Afin de dissimuler un antisémitisme structurel, on a opéré un transfert sur le sionisme. Désormais, en attaquant le sionisme et en victimisant les pauvres palestiniens, on peut continuer à tuer le Juif sans aucun problème de conscience.                                         

En guise réponse au titre de cet article, on peut dire que la haine du Juif est structurelle aux nations. Israël est le seul peuple qui a accepté de pratiquer la Torah.Cette Torah a été promulguée au Mont Sinaï. L’étymologie du mont Sinaï a pour racine hébraïque SANO  qui signifie « haïr » .Autrement dit quand le peuple d’Israël a accepté la Torah ,en s’engageant au préalable de l’accomplir ,il a de ce fait attiré la haine des nations contre lui . Il ne faut donc pas craindre cette haine qui n’est rien d’autre qu’une atteinte au narcissisme des nations.    

 

                                                                                Rav Haïm HARBOUN