Le vent des illusions

 

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Le vent des illusions

C’est du cœur même d’Israël que Roland Dajoux porte son regard lucide sur la palestinophrénie de nos élites.

Conférence des donateurs pour les Palestiniens : Ou comment redorer son blason sur le dos d’Israël.

«Ceux qui parlent encore de paix et de fraternité dans un monde empli de mensonges et d’hypocrisie, n’agitent que du vent». Abraham Livni.(1)

Depuis des décennies, le conflit palestino israélien demeure au centre de l’actualité. Pourtant d’autres conflits plus meurtriers existent sur le reste de la planète et dont l’issue est indifférente au reste du monde. Ces guerres oubliées (2) font des millions de victimes et de réfugiés que l’on appelle pudiquement des personnes déplacées dans l’indifférence et à l’abri des caméras. L’Angola, le Sri Lanka, l’Afghanistan, le Pakistan, la Somalie, la Corée du nord, la Colombie, le Soudan, le Darfour (3) n’intéressent les médias que par intermittence.

Toutes affaires cessantes, le 17 décembre 2007, Paris a pris l’initiative de réunir quelque 90 délégations venues de 70 pays à la conférence des donateurs en faveur des Palestiniens. Dans son discours de bienvenue, Nicolas Sarkozy s’est engagé à œuvrer à la création, avant la fin de l’année 2008, d’un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable, vivant en paix et en sécurité au côté d’Israël.
Mahmoud Abbas, le chef de l’Autorité palestinienne et son premier ministre Salam Fayed réclamaient une aide de 5,6 milliards de dollars, ils en ont obtenu 7,4. L’Union Européenne vient en tête des donateurs avec une somme de 630 millions de dollars, les Etats-Unis, 555 millions de dollars et l’Arabie Saoudite 500 millions de dollars. Pour sa part, la France a annoncé la somme de 300 millions de dollars. Par contre, les ministres des affaires étrangères des autres pays arabes n’ont pas prévu, jusqu’à présent d’assistance financière pour les Palestiniens !

Comment comprendre cet assaut de générosité de l’Occident en faveur exclusivement des Palestiniens ?

Les Palestiniens seraient-ils les seuls martyrs du monde ?
La paix au Moyen-Orient se résume-t-elle à une question d’argent ?
Depuis 1993, la communauté internationale a déjà versé à l’Autorité Palestinienne une manne financière de quelque 10 milliards de dollars ! La situation socio-économique des Palestiniens s’est-elle améliorée pour autant ? La corruption, le terrorisme, l’enseignement de la haine d’Israël, la propagande anti-israélienne ont-ils disparus?
Est-il juste que l’Autorité Palestinienne reçoive de l’argent et qu’Israël doive payer le prix de la paix ?

Nicolas Sarkozy a défini trois objectifs :

1- «La paix ne se fera pas sans Gaza, partie intégrante du futur Etat palestinien. La paix ne se fera pas sous la houlette de groupes qui refusent l’existence d’Israël -ce n’est pas acceptable– et imposent leur contrôle par la violence». Pour Nicolas Sarkozy, la paix est donc conditionnée au renoncement du Hamas à Gaza et à l’abandon du terrorisme ! En l’état actuel de la situation, ces deux conditions sont absolument irréalistes.

2- «Le deuxième objectif c’est le soutien à l’économie palestinienne. Elle ne peut se développer sans un changement radical sur le terrain. Le gel complet et immédiat de la colonisation est une priorité… les institutions palestiniennes de Jérusalem-Est, notamment la chambre de commerce, doivent rouvrir leurs portes». Dans ce deuxième objectif, Nicolas Sarkozy conditionne cette fois-ci, l’engagement des Palestiniens à Israël, il exonère ainsi Mahmoud Abbas de toute responsabilité en cas d’échec et préjuge de la division de Jérusalem, rejetée par la grande majorité des Israéliens.

3- «L’Autorité palestinienne s’est engagée à assurer le respect de la loi et de l’ordre… Israël doit se retirer de la Cisjordanie». Nicolas Sarkozy ajoute : «Le temps est venu de mettre fin à l’occupation qui a commencé en 1967». En utilisant l’argumentation contestable des Palestiniens qui parlent de colonisation et d’occupation au lieu de parler de territoires «contestés». Nicolas Sarkozy ne prend-t-il pas fait et cause pour les Palestiniens ?
En effet, les Palestiniens et les anti-israéliens omettent toujours de dire que jusqu’en 1967, la bande de Gaza était sous domination égyptienne et qu’en 1950, la Jordanie avait annexé la Judée et la Samarie, sous le nom de Cisjordanie. On oublie de dire que c’est à l’occasion d’une attaque jordanienne, assistée de forces irakiennes, qu’Israël remporta la victoire dans cette guerre défensive en juin 1967. En 1948 Israël ne contrôlait ni la Cisjordanie ni la bande de Gaza et pendant les vingt premières années du conflit israélo-arabe, il n’y a jamais eu de revendication palestinienne sur ces territoires.

Quelles sont donc les motivations de l’Occident ?

Voudrait-il se racheter une bonne conduite sur le dos d’Israël ? La «cause palestinienne» ne serait-elle pas tout simplement la mauvaise conscience de l’Occident et un bon prétexte pour l’Islam ?

Pourquoi le monde tourne-t-il ses regards vers ce petit lopin de terre situé au confluent de trois continents : Eretz Israël : la Terre d’Israël ? Considérée par toutes les religions monothéistes comme la «Terre Sainte» elle est appelée, plus précisément en hébreu Eretz hakodech, littéralement la «Terre de la sainteté». Débaptisée par les Romains, elle fut pendant des siècles affublée du nom de Palestine, Jérusalem devint Aélia Capitolina et les Juifs du Royaume d’Israël furent contraints à l’exil. Cependant une présence juive s’est maintenue au fil des siècles malgré bien des difficultés, notamment au moment des Croisades et des conquêtes de Mahomet puis des Califes.
Le peuple juif, en retournant sur sa terre, ne revendique que le pays qui lui appartient. Il n’a aucune visée expansionniste comme certains voudraient le faire croire. Le retour d’Israël sur son territoire historique n’est en rien comparable aux conquêtes de l’Islam par Mahomet puis par ses successeurs qui ont envahi et annexé par la guerre, l’Asie jusqu’à l’Inde, les rives de la Méditerranée et de l’Afrique, depuis l’Atlantique jusqu’à l’Espagne.
Au moment de la création d’Israël, alors que ses dirigeants annonçaient le caractère juif de leur pays, ils s’empressaient d’y associer les principes de liberté universaliste attachés au judaïsme: liberté de culte, accès aux lieux saints, égalité des habitants, proposition de paix aux pays voisins. De leur côté, les Etats arabes minés par leurs dissensions internes n’étaient capables de retrouver leur unité que sur le terrain de l’exclusion et de la destruction de l’Etat d’Israël.

Certains médias, la majorité des auteurs musulmans et certains autoproclamés «nouveaux historiens», tels Ilan Pappé, Tom Segev ou Benny Morris, voulant défendre «la cause palestinienne», ont mis un point d’honneur à désinformer en plaçant constamment Israël dans la situation d’occupants et en les accusant d’avoir expulsé les Palestiniens. (4)
A voir et à entendre ces auteurs, Israël est l’oppresseur d’un peuple sans défense. Ces fils de déportés ont pris la défroque de leurs bourreaux pour le devenir à leur tour. Ils n’hésitent pas à affamer leurs semblables et à les chasser de leurs terres. Bref, ces Juifs se comportent en vrais nazis ! Le choix d’expressions telles que colons, Jérusalem occupée, implantations juives, apartheid… témoigne de la volonté d’attacher aux fils d’Israël une image d’étrangers sur leur propre terre. Cette constante anti-israélienne est dangereuse car elle répond à un double objectif : celui de porter préjudice à un peuple qui revient sur sa terre après deux mille ans d’exil et, dans un avenir plus lointain, celui de nier l’existence et l’identité du peuple juif en réécrivant son histoire.

Monsieur Sarkozy, la recherche de la paix est noble lorsqu’elle associe un impératif moral, comme celui de la recherche de la justice et de la vérité. Mais cette démarche pour la paix nécessite courage, force et détermination, contrairement aux pacifistes naïfs qui vivent dans le confort et qui sont prêts à accepter toutes les compromissions. Au Moyen-Orient, tous les processus, dits de paix, ont échoué parce que l’Islam ne renonce pas à la moindre parcelle de terre qui a été islamisée par le djihad au cours de l’Histoire. Selon l’Islam, la paix ne sera possible que lorsque toute la terre sera islamisée! (5)
Pour tous les musulmans, l’Islam est l’unique religion véridique, définitive et universelle. Selon sa doctrine, un jour viendra où toute l’humanité fera de l’Islam sa religion! Il ne faut jamais oublier que l’Islam englobe, dans une même entité, religion, politique et expansion territoriale. Dans les États arabes qu’on dit laïques, l’Islam est toujours la religion officielle. Il n’existe pas de séparation entre l’Église et l’État comme chez les Chrétiens, ou de la Royauté et de la Sainteté comme dans le Judaïsme.

Pourquoi le monde veut-il nier que le combat d’Israël pour retrouver sa terre et sa capitale Jérusalem comporte justement cet impératif moral dont parle si bien Saint Thomas d’Aquin qui trouve une légitimité à la guerre, si la cause est juste et si la paix en est la finalité.

Pourquoi ne pas reconnaître que c’est exactement ce combat que mène aujourd’hui Israël contre un terrorisme islamique qui n’accepte aucun compromis ? Ce terrorisme ne se contente pas de supprimer Israël des cartes de géographie dans ses manuels d’écoles, il prône l’élimination physique de l’État hébreu et dispense, dès le berceau, un enseignement de la haine des Juifs.
"La paix, qui donc l’a inventée si ce ne sont les prophètes de la Bible, il y a trois millénaires ? En contradiction flagrante avec l’ensemble des conceptions culturelles, morales et métaphysiques de leur époque et celles qui les ont précédées, les prophètes bibliques sont les seuls à n’avoir pas voulu croire que l’âge d’or, berceau de l’humanité, était définitivement englouti dans le passé, et que l’avenir de l’histoire ne pouvait plus constituer qu’un courant, sans issue ni fin, de luttes, de catastrophes, de guerres." André Neher. (6)

Les conférences pour la paix peuvent donner l’illusion dangereuse que l’ennemi pourrait devenir un partenaire de paix. Israël n’en n’est pas dupe et en aucun cas il ne négociera sa survie.

Roland Y. Dajoux  pour Libertyvox
 


Notes:
1- Le retour d’Israël et l’espérance du monde. Éditions du Rocher.
2- Réflexions sur la Guerre, le Mal et la fin de l’Histoire.
B.H. Lévy. Grasset.
3- Le Darfour est la scène d’affrontements meurtriers entre des rebelles africains et des milices arabes appuyées par l’Etat qui veut réduire ces soulèvements. En trois ans, plus de 400 000 personnes ont déjà péri et 2 millions ont dû quitter leurs villages. Pendant les six dernières années, le conflit israélo-palestinien a entraîné la mort de 4.300 Palestiniens et de 1.100 israéliens.
4- Dominique Vidal avec Sébastien Boussois. Comment Israël expulsa les Palestiniens. (1947-1949) Les Editions de l’Atelier.
5- On retrouve explicitement cette conception islamique de la paix dans l’article 31 de la Charte du Hamas (cf. annexe 3). « Cette paix n’est possible que sous la bannière de l’Islam »
6- André Néher, Jérusalem vécu juif et message, Éditions du Rocher. Collection Hatsour. 1984.