Le lapidisme

 

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Le Lapidisme

 

Le lapidisme est une pathologie bien connue en Israël. Elle s’apparente à une allergie classique, mais comprend une particularité propre. La personne atteinte de cette maladie rentre dans un état de transe et d’énervement, devient agressive et peut même verser dans la violence physique, à la vue de la couleur noire, d’un chapeau noir par exemple, mais c’est surtout la barbe qui  déclenche toutes les manifestations pathologiques.

Cette maladie touche une catégorie spécifique de la population. Elle est facilement

reconnaissable. En général on la trouve surtout le samedi, dans les supermarchés,  les terrains de sport et à la plage autour d’un barbecue.  Elle a une préférence pour la voiture, surtout les jours de fête, au lieu de la marche à pied. La partie du corps qui est la plus exposée est la tête, elle n’est jamais couverte, qu’il fasse chaud ou froid.  Il y a un lieu dont cette population a horreur, c’est  la synagogue. Cette allergie génère une sorte d’agoraphobie. Tout endroit où se réunissent des hommes avec  une espèce de petit bol noir sur la tête, qui a pour nom une kippa,   devient  allergénique et déclenche immédiatement une réaction agressive. C’est pourquoi cette population évite tous les lieux où il y a un rassemblement de kippotins, sauf quand ils vont en groupe pour  les narguer et les provoquer. 

Une étude épidémiologique a été récemment entreprise par une revue très connue sous le nom de kountrass. Certes, cette étude n’est pas très universitaire, mais elle recèle en elle des renseignements très intéressants. Malheureusement, les conclusions de cette étude ne permettent pas encore de déboucher sur un remède susceptible de mettre fin à cette épidémie. Mais elle ouvre des perspectives très prometteuses. De nombreux médecins sont sceptiques quant à l’efficacité d’un remède éventuel, car selon eux cette maladie est structurelle. Ce  qui  est    grave,

c’est que l’on compte déjà 19 députés sur 120  que compte le parlement israélien, atteints par cette maladie.  C’est dire que cette pathologie   curieuse, préoccupe beaucoup les spécialises.  Pour le moment, cette dernière est limitée à une couche, certes, assez large de la population, mais bien circonscrite. On a remarqué que les symptômes apparaissent chez des personnes, en grande majorité, originaires d’Europe centrale. Il s’agit  de descendants des premiers pionniers qui ont construit le pays. Toutes ces personnes ont vécu hors de la Tradition   juive.

N’ayant pas été élevés dans la tradition juive, les lapidistes   voulaient créer un pays comme les autres, un pays dit laïc, pensant que la Torah était à l’origine de l’antisémitisme. La tenue noire est inscrite dans leur inconscient comme la cause de leur particularisme, et de leurs malheurs. Un Etat laïc fera d’eux des hommes normalisés. Mais Les lapidistes ont complètement  ignoré qu’une identité ne se laisse pas occulter indéfiniment, et s’il en est ainsi, elle génère la culpabilité qui est à l’origine de leur agressivité. Les hommes en noir réveillent cette culpabilité qui à son tour déclenche l’allergie et ses conséquences. L’intensité de la haine que provoque cette allergie est unique en son genre. Les lapidistes sont capables d’aller jusqu’au massacre, tellement leur culpabilité est grande. Ils ont tout fait pour refouler leur identité, mais en vain. les hommes en noir sont toujours là pour leur rappeler qu’un juif n’est pas comme les autres. A cette idée ils rentrent en transe et leur crise devient encore plus aiguë

L’abandon de la composante principale de l’identité juive a eu sur les lapidistes un autre effet, à savoir : la césure avec le passé. Leur histoire s’arrête à la génération des grands-parents. Un individu sans passé est instable, angoissé, n’a pas l’estime de soi, et toutes ces carences génèrent une haine viscérale, inextinguible qui se focalise sur les hommes en noir. Ces derniers leur rappellent leurs parents ou leurs grands-parents qu’ils n’immortalisent pas. Des enfants qui coupent tous les liens avec les parents sont culpabilisés et par conséquent, ils seront des adultes violents pour compenser le sentiment d’ingratitude qui les mine. Les parents et les grands-parents des lapidistes, ont été des Juifs respectueux de la Torah. Ils sont parfois morts en sanctifiant le nom divin. Les enfants inspirés par un environnement hostile, bannissant  toute spiritualité, ont voulu construire un foyer juif où « tout un chacun demeurera  dans son vignoble, et sous son figuier. Ils n’ont pas compris qu’un pays juif  ne peut pas se débarrasser de sa Torah, de ses traditions, et de sa culture. Ils veulent vivre comme des les autres.   Ils ont eu ce que les autres avaient  : des drogués, des délinquants, des mafieux,  des pervers de tout genre. C’est eux qui accusent les hommes en noirs d’être des parasites, alors que leurs enfants se trouvent à Katmandou fumant l’opium et le canabis.

Il serait peut-être temps de  se remettre en question et de penser à l’unité du pays au lieu de se lancer mutuellement  des accusations, mettant en péril l’avenir d’Israël. Il est temps de se pencher sur notre histoire  pour prendre conscience qu’à deux reprises, nous avons fait nous même, notre propre malheur.  Il est temps de se mettre en tête que cette fois, nous nous relèverons plus. Il est temps que nous applications à nous-mêmes, les valeurs que nous avons enseignées à l’humanité, à savoir « Tu aimeras  pour ton prochain ce que tu aimes pour toi-même »

                                                                                 Rav Haïm Harboun