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TOUT SAVOIR SUR PESSAH

 

Nous avons été esclaves de Pharaon en Egypte, et l’Eternel notre D. nous a fait sortir de là par Sa main puissante.

C’est pourquoi Pessa’h est «  l’époque de notre libération » ainsi que la fête de l’espoir parce

que cette fête nous rappelle que, de même que D. a délivré les Juifs du terrible esclavage   d’Egypte, le jour est proche où, une fois de plus, il apportera à Son peuple la délivrance totale et définitive.

Pessa’h  marque aussi la naissance du peuple juif, qui d’un ensemble d’individus, est devenu un peuple dont 210 ans de souffrance commune ont cimenté la conscience nationale, l’unité et la solidarité.

L’esclavage ainsi que l’intervention miraculeuse de D. à l’égard du peuple juif nous devons les rappeler à Pessa’h par trois mitsvot : Pessa’h-matsa –maror

 

Pessa’h : l‘agneau  pascal que nos ancêtres sacrifiaient et mangeaient au temps où le Temple de Jérusalem existait nous le mangions en l’honneur de D. et en souvenir de Son passage par-dessus les maisons des enfants d’Israël, lorsqu’il frappa l’Egypte et épargna nos maisons (Pessa’h vient donc du mot Passa’h  qui signifie « passer »

 

MATSA : le pain azyme nous le mangeons, parce que nos ancêtres, en quittant précipitamment l’Egypte, n’ont pas eu le temps de faire leur pâte, quand ils ont finalement été renvoyés d’Egypte par Pharaon, après la deuxième plaie.

 

MAROR Les herbes amères, nous les mangeons pour rappeler la vie amère que les Egyptiens ont rendue à nos ancêtres en Egypte.

 

Nos maîtres enseignent dans le Midrach Téhilim que la libération d’Egypte ne fut pas seulement l’accomplissement  de la promesse faite aux Patriarches, mais fut aussi méritée par Israël. Les Hébreux durent en  effet leur délivrance à quatre mérites : ils conservèrent leurs noms juifs, ils continuèrent à parler leur langue, ne se livrèrent pas à la débauche et ne se livrèrent à aucune délation.

 

C’est cette volonté profonde de conserver notre fidélité juive qui est le secret de la survie miraculeuse de notre peuple, à travers les vicissitudes de l’histoire.

 

                                         A L’APPROCHE DE PESSA’H

 

                         « Moïse parla des fêtes de l’Eternel aux enfants d’Israël »

 

Notre Maître Moïse institua qu’on traite ou qu’on approfondisse chaque sujet , par exemple, les lois relatives à Pessa’h pendant Pessa’h et les lois relatives à le fête pendant la fête. (Traité Méguila)

Trente jours avant la fête de Pessa’h, on commence à étudier les prescriptions qui la  concernent et à se familiariser avec elle. ( Traité Pessa’him)

 

C’est pourquoi il incombe à tout un chacun de s’informer des prescriptions de Pessa’h trente jours avant Pessa’h et de même pendant la fête afin d’en avoir une bonne connaissance indispensable à une pratique correcte.( Chou’hane Aroukh)

 

Il y a un ancien usage qui consiste à distribuer aux pauvres des matsoth, du vin et toutes denrées nécessaires à Pessa’h. Ainsi que de l’argent pour les dépenses de la fête, ceci s’appelle KIM’HA DEPIS’HA «  la  farine nécessaire à Pessa’h »

   

 

 

                                               

 PARACHAT HA’HODECH

« Ce mois sera pour vous le premier des mois, le premier mois de l’année (Exode 12)

 

Le chabbath précédant la néoménie de Nissane ou lorsque le nouveau mois de Nissane coïncide avec Chabbath, l’on invite le « MAFTIR » à lire dans la Torah le texte : « CE MOIS POUR VOUS » (Exode 12)

 

Ce Chabbat est le quatrième des quatre Chabbatot particuliers ; CHEQUALIM, ZAKHOR, PARAH, HA’HODECH)

 

Cette lecture constituera une préparation aux mitsvoth de Pessa’h et soulignera la sainteté et l’importance de ce mois qui est le premier des mois l’année.

 

NISSANE, PREMIER DES MOIS

 

« Ce mois sera pour vous le premier des mois (Exode 12) et servira de point de départ pour le compte des mois de Nissane=premier mois, Iyar = second mois… Adar= douxième mois) Afin de proclamer constamment le grand miracle de la sortie d’Egypte : c’est pourquoi dans la Torah, les mois n’ont pas de noms particuliers et sont désignés par « PREMIER MOIS »  «  Douxième mois » Nahmanide, Exode 12)

 

Le Chabbat qui précède Pessa’h est appelé « LE GRAND CHABBAT » en raison du « GRAND MIRACLE » qui s’y est produit lors de la sortie d’Egypte qui eut  lieu le Chabbat 10 Nissane au cours duquel les enfants d’Israël, obéissant à l’ordre divin, prirent un agneau pour le sacrifice de Pessa’h, sans déclencher de réactions de la mort des Egyptiens qui divinisaient cet animal. ( Tour)

 

QUELQUES RAISONS SUPPLEMENTAIRES A L’APPELATION «  CHABBATH HAGADOL » :

 

Ce  Chabbath marqua l’entrée d’Israël dans le monde des mitsvoth, à travers cette première mitsva de la préparation de l’agneau pascal ; or l’engagement dans le monde des mitsvoth fait mériter le titre de « GRAND » comme le confirme cette citation talmudique au traité Baba kama : » Celui qui agit parce qu’il a reçu l’ordre divin, est plus grand que celui qui agit sans en avoir reçu l’ordre » (Péri Hadach)

 

La Haphtara (lecture prophétique) de ce chabbath, tirée du prophète Malachie contient le mot « Grand »  «  Voici je vous envoie le prophète Elie avant la venue du jour de D. « GRAND » et redoutable »

 

«  Ce chabbath a permis à Israël d’accéder à une dimension nouvelle qui en fera « LE GRAND CHABBATH » En effet, jusqu’à présent, seul le verset de la première mention des 10 commandements concernant le chabbath dans (Exode 20)  était réalisé «  Car en six jours D-ieu a fait le ciel et la terre et le septième jour Il a cessé de créer » En se préparant, à travers les préparatifs de la tête, à la sortie d’Egypte, ils ont actualisé pendant ce Chabbath le verset de la 2ème version des 10 commandements (Deutéronome 5) Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte, c’est pourquoi l’Eternel ton Dieu t’ordonne de faire chabbath.

 

« Il a frappé les Egyptiens par les premiers nés » ( Psaume 136)

Lorsque Israël s’est emparé de l’agneau pascal, ce Chabbath, les premiers nés égyptiens se sont attroupés autour  d’eux et leur ont demandé : pourquoi procédez-vous ainsi ? Ils leurs répondirent : « C’est le sacrifice de l’agneau pascal pour l’Eternel » qui tuera les premiers-nés égyptiens et épargnera les maisons d’Israël.

 Les premiers-nés égyptiens se sont alors rendus auprès de Pharaon et des dignitaires du pays, exigeant d’eux de renvoyer Israël, ce qu’ils refusèrent. Les premiers-nés égyptiens prirent alors les armes contre leurs frères et en tuèrent un grand nombre- ce dont témoigne le verset : «  Il a frappé les égyptiens par leurs premiers-nés ». (5 Midrach Rabba)  

 

 

                                 LA DESTRUCTION DU HAMETS

Les sources

 

« Cependant, le premier jour vous ferez disparaître le levain de vos maisons »

« Pendant 7 jours l’on ne trouvera pas de levain dans vos maisons »

« L’ON NE VERRA NI ‘Hamets ni levain chez toi dans tout tes domaines »  (Exode 12,13)

 

A PESSA’H LA TORAH NOUS PRESCRIT ;

 

Deux interdictions : (Lo Taassé)

 

1-L’interdiction d’avoir du Hamets en sa possession ( Bal yimatsé)

2-La vue du Hamets chez soi ( Bal Yiraé)

 

Une obligation : (Assé)

 

De détruire son Hamets la veille de Pessa’h.

 

Celui qui a omis d’éliminer le Hamets qui est en sa possession ou qui a été entreposé chez lui et dont la responsabilité lui incombe, transgresse la veille de Pessa’h, à partir de midi une obligation  de la Torah et pendant les 7 jours de Pessa’h à chaque instant, les 2 interdictions (En diaspora 8 jours)

Tant la femme que l’homme sont concernés par ces mitsvoth. Il n’y a cependant aucune interdiction de voir le Hamets d’autrui.

 

LA BEDIQATH ‘HAMETS     (La Recherche du Hamets)

 

1-Dès la tombée de la nuit du 13 au 14 Nissane, on procède à la recherche du ‘Hamets à la lueur d’une bougie ( en cas d’impossibilité d’effectuer cette recherche personnellement ou par mandataire la nuit du 14 Nissane, celle-ci pourra se faire au maximum 30 jours avant Pessa’h et ceci sans bénédiction.

 

2-Cette recherche se fera à la lueur d’une bougie et non à l’aide d’une torche par plusieurs flammes, car cette dernière ne permet pas un examen minutieux ; de plus celui qui l’utilise aurait peur de mettre le feu aux meubles.

3- L’on veillera également à ne pas utiliser pour cette recherche de système d’allumage à base de graisse animale ou salissant, afin de pouvoir effectuer en toute quiétude une bonne Bédiqa (recherche)

4-  La recherche du ‘Hamets à la lueur d’une bougie sera précédée d’un nettoyage à fond de la maison et de tous les endroits pouvant contenir du Hamets.

5- L’on s’abstiendra de commencer tout travail ou toute étude de la Torah ainsi que de ne prendre aucun repas avant la recherche du ‘Hamets.

 

6- La recherche du ‘Hamets sera précédée de la bénédiction :

Baroukh ata A. élohénou mélèkh haolam achèr kidéchanou bémitsvotav vétsivanou  al bi’our hamets.

 

« Eternel, notre D., roi de l’univers, Toi qui es source de toute bénédiction, nous a sanctifiés par tes commandements et nous as ordonné d’éliminer tout ‘Hamets »

 

7- L’on veillera à ne pas s’interrompre entre la bénédiction et le début de la recherche, en conversations ne concernant pas la recherche.

 

8- Tout endroit ayant pu renfermer du ‘Hamets nécessite une recherche. C’est pourquoi l’on passera en revue toute la maison, les étapes, greniers  armoires, réfrigérateurs, fours, débarras, voitures etc… ainsi que tout lieu où a pu être introduit le ‘Hamets, comme sous, les lits, dans les armoires et même au-dessus.

9- Les synagogues, maisons d’études, magasins, bureaux, écoles ainsi que tous les lieux publics dans lesquels on a pu introduite du Hamets, nécessitent une bédiqa.

10- Il y a lieu de secouer et de vérifier toutes les poches des vêtements, les cartables, sacs et livres de tous les membres de la famille.

11- La mitsva consiste non pas à trouver le ‘hamets, mais à le rechercher dans toute la maison. Afin de ne pas prononcer la bénédiction en vain, on a l’habitude de mettre des morceaux de pain bien enveloppés dans du papier, que l’on disséminer en différents endroits de la maison.

 

 

 

                             L’ANNULATION ET LA DESTRUCTION

                                            PAR LE FEU DU ‘HAMETS.

 

1-    Après la recherche, l’on procède à l’annulation  du ‘Hamets (bitoul) qui aurait pu échapper à notre vigilance, en déclarant : Que tout ‘Hamets ou tout levain que je n’ai pas vu  ou n’ai pas détruit ou dont je n’ai pas eu connaissance soit considéré comme n’existant plus, comme la poussière de la terre (sans propriétaire)  

2-    Il incombe au chef de famille de rechercher et d’annuler le ‘Hamets qui est chez lui, en cas d’empêchement il mandatera sa femme ; S’il ne l’a pas fait, celle-ci peut cependant prendre l’initiative de la recherche et de l’annulation du ‘Hamets.

3-    Le ‘Hamets que l’on a trouvé pendant la recherche, ainsi que celui que l’on a mis de côté pour le petit déjeuner, sera soigneusement conservé jusqu’à l’heure  de la destruction du ‘Hamets.

4-    Le petit déjeuner de la veille de Pessa’h terminé, l’on brûlera le ‘Hamets restant (ou on le fera disparaître d’une autre manière- en le jetant à la mer ou en l’éparpillant au vent) Celui-ci peut être brûlé jusqu’à la fin de la 5eme heure de la journée- approximativement une heure avant midi  (consulter le calendrier)

5-    Après avoir brûlé le ‘Hamets, on répète la formule d’annulation en introduisant  une légère modification : « Que je l’aie vu ou ne l’aie pas vu, que je l’aie détruit ou que je ne l’aie pas détruit »

6-    Lorsque l’heure à laquelle le ‘Hamets doit être brûlé est révolue, il n’est plus possible de réciter «  la formule d’annulation »

7-    Il convient de se rincer la bouche, et de bien se brosser les dents à l’issue du petit déjeuner.

8-    Si l’on trouve du ‘Hamets chez soi pendant Pessa’h, on a l’obligation de le faire immédiatement disparaître. Si on en a trouvé Yom Tov ou Chabbath, on le recouvrira d’un récipient et on le brûlera à l’issue de la fête ou du Chabbath. Si l’on trouve du ‘Hamets sur la voie publique, l’on veillera à ne pas le ramasser.

 

 

Quel est le sens de la recherche du ‘Hamets et de son annulation ?

 

La précaution d’avoir récité « La formule d’annulation »  du ‘Hamets évite de se trouver en infraction avec l’interdiction d’en voir. Il  est en effet dit dans la Torah  «  Il n’en sera vu chez toi » ; Il t’est interdit de voir ton ‘Hamets, mais si tu l’as annulé et as renoncé à toute propriété sur lui, il ne t’appartient plus. S’il en est ainsi, pourquoi cette exigence de la recherche du ‘Hamets afin de s’en débarrasser ? L’annulation ne suffira-elle pas ?

 

DEUX RAISONS SONT INVOQUEES

 

 

1-     Le bitoul est d’ordre subjectif  et personnel et il y a lieu de craindre que l’importance ou la quantité de  ‘Hamets que nous possédons, ne nous incite pas à nous en défaire d’une manière sincère, et l’on risquerait d’enfreindre les interdictions d’en voir ( bal yiraé) et d’en trouver ( bal yimatsé)

2-     La familiarité du ‘Hamets que nous consommons tout au long de l’année risque, si nous en trouvons, de nous faire oublier que c’est Pessa’h  au point d’en manger. C’est pourquoi nos Maîtres nous ont enjoint de nous en dessaisir et de le brûler, bien que nous l’ayons « annulé »

C’est pourquoi nos Maîtres nous en enjoint de nous en dessaisir et le brûler, bien que nous l’ayons « annulé »

C’est pourquoi il convient de ranger également toute la vaisselle ‘Hamets après l’avoir nettoyée, afin de ne pas s’en servir.

 

Si l’on a procédé à la recherche du ‘Hamets sans l’avoir annulé, il y a lieu de craindre que cette recherche n’aie pas été suffisamment bien faite et on enfreindra précisément l’interdiction d’en avoir en sa possession (bal yimatsé)  (traité pessahim)

 

 

 

                                          LA VENTE DU ‘HAMETS

 

1-    Si quelqu’un a beaucoup de ‘Hamets et il hésite à s’en défaire, il a le loisir de le vendre à un non-juif (cette vente est une vente réelle, effective et non fictive) Le ‘Hamets peut être racheté après Pessah. Ce ‘Hamets doit être entreposé dans un endroit fermé.

2-    L’on se contentera de vendre le ‘Hamets, mais non pas la vaisselle qui y a servi, en prenant  cependant la précaution de mettre de côté cette vaisselle.

3-    L’usage est aujourd’hui établi de mandater, grâce à une procuration, le rabbin pour procéder à la vente du ‘Hamets.

4-    Il n’est pas possible de vendre du ‘Hamets que jusqu’à la fin de la 5eme heure la veille de Pessah, (consulter le calendrier) tant que celui-ci est autorisé à la jouissance. Cette limite passée, l’on ne pourra que le brûler.

5-    Le ‘Hamets que l’on avait conservé en sa propriété pendant Pessa’h sans l’avoir vendu à un non-juif, est frappé d’interdit. On ne peut en tirer profit ou le consommer après la fête. C’est pourquoi à l’issue du Pessah, si l’on achète du ‘Hamets chez un commerçant juif, on doit s’assurer que celui-ci l’a vendu avant la fête.

 

 

                                           QU’APPELLE-T-ON ‘HAMETS ?

Tout aliment à base des 5 céréales blé, orge, avoine, seigle, épautre, qui au contact de l’eau fermente.

Il est interdit de consommer, de tirer profit et de garder chez soi un tel ‘Hamets pendant la durée de Pessah, même mélangé dans un autre aliment. C’est pourquoi tout ce qui est à base des 5 céréales est Hamets.

 

LA FÊTE DES AZYMES ET LA FÊTE DE PESSA’H.

 

Sources.

« Tu respecteras la fête des azymes » (Exode 23)

La fête porte 2 noms liés  aux mitsvoth essentielles de Pessah : le sacrifice de l’agneau pascal et la consommation de la matsa. Dans la Torah la fête est mentionnée comme fête des matsoth, alors qu’Israël l’appelle la fête de Pessah.

Car la mitsva du sacrifice de l’agneau pascal rappelle le passage de l’Eternel par-dessus les maisons des hébreux ; l’appeler fête de Pessah revient pour Israël à marquer sa reconnaissance envers D.

Si D. appelle cette fête dans la Torah, «  fête des matsoth, » c’est pour glorifier Israël d’avoir fait confiance à D. en  quittant l’Egypte sans même prendre le temps de laisser monter pâte. (Kédouchath Lévi)

 

                         L’INTERDICTION DE CONSOMMER LE HAMETS

 

«  Car quiconque consomme du Hamets, du 1er jour au 7ème jour, se verra retranché d’Israël » (Exode 12)

 

 

La Torah  nous interdit de consommer, de boire et de tirer profit de tout Hamets ou mélange de Hamets, même en quantité infime.

 

Même une quantité infime de Hamets mélangé à des aliments pendant Pessah rend ces aliments interdits à la consommation pendant toute la durée de la fête. Cependant si  le ‘Hamets s’est mélangé  avant la fête, il est considéré comme annulé à condition  toutefois qu’il y ait 60 fois plus d’aliments que de Hamets

 

L’on s’abstiendra de consommer tout aliment ou de boire toute boisson n’ayant pas fait l’objet d’une surveillance rabbinique particulière pour Pessa’h.

L’interdiction de consommer du Hamets prend effet la veille de Pessa’h 2 heures avant midi (consulter le calendrier)

L’interdiction  de tirer profit du Hamets prend effet 1 heure avant midi.

Quiconque est vigilant même pour la plus petite quantité de ‘Hamets à Pessah est assuré de ne pas fauter pendant toute l’année. (Arizal)

 

                                     

                                 

 

 

 USAGES SPECIFIQUES A PESSAH

 

 

Dans les Communautés aschkenazes l’on ne consomme pas ce qui rappelle les céréales, à savoir les graines de légumineuses, riz, maïs, pois, lentilles, fèves, moutarde etc. appelées « KITNIOTH » car on en extrait de la farine et il peut y avoir confusion avec le véritable Hamets. Leurs huiles sont également à proscrire de l’alimentation ; par contre, l’on peut en tirer jouissance et s’en servir pour l’allumage.

 

Mais les communautés sépharades n’ont pas adopté ces restrictions et continuent à manger  des « Kitnioth » L’on aura cependant soin de vérifier soigneusement que du Hamets ne s’y est pas mélangé. Beaucoup de Sépharadim ne consommant pas les « Kitnioth », s’autorisent cependant le riz.

 

Si la tradition familiale va dans le sens de la rigueur, l’on s’y conformera. Certains ont l’usage de ne pas consommer de matsa trempée dans l’eau pendant la fête de Pessah, de crainte qu’un résidu de farine n’ayant pas été cuit, ait pu lever.

 

L’usage existe  également de ne pas consommer de fruits secs non surveillés spécialement pour Pessah (par exemple les figues, les dattes etc.) car certains fruits sont enduits de farine avant leur séchage.

 

                                CACHERISATION DES USTENSILES   

 

L’interdiction  de la consommation de la moindre quantité de Hamets pendant Pessah, implique l’interdiction d’utiliser la même vaisselle que pendant toute l’année. Celle-ci ayant subi une absorption de Hamets la rendant susceptible de déroger au cours de l’utilisation, conformément au principe qui veut qu’un ustensile rende de la même manière qu’il a absorbé. (Ke bol’o kakh polto)

 

Ceci entraîne la nécessité d’utiliser pour Pessah une vaisselle spéciale ou neuve ou tout au moins de cachériser un certain nombre d’ustensiles pour Pessah.

 

LA HAG’ALA

 

Les ustensiles servant à la cuisson seront trempés complètement dans de l’eau bouillante.

 

PLUSIEURS REGLES DOIVENT ÊTRE OBSERVEES :

 

1-     L’ustensile ne doit pas être utilisé au cours des 24 heures qui précèdent la « cachérisation »

 

2-     L’ustensile doit être parfaitement nettoyé de toute souillure ou rouille, ainsi que les anses et alentours des anses, puis il doit être plongé dans l’eau en ébullition puis être rincé à l’eau froide après la « cachérisation »

 

3-     Les pièces qui peuvent être démontées le seront avant la hag’ala.

 

4-     L’eau doit être bouillie dans un ustensile déjà cachère pour Pessah.

 

5-     Les ustensiles  en terre, faïence, argile, céramique, émail, porcelaine ne peuvent être cachérisés, ni les ustensiles que l’on ne peut préalablement nettoyer à fond ou qui comportent des fentes ou des trous( râpes, passoires, couteaux qui ne sont pas d’une  seule pièce, casseroles à rivets disjoints etc.)

 

LE LIBOUN

 

Les ustensiles qui absorbent le suc des aliments sous l’action directe du feu, (grils, broches) doivent être cachérisés en étant portés au rouge, au moyen, par exemple, en étant portés au rouge au moyen, par exemple, d’une lampe à souder ou par le feu du gaz.

 

L’IMMERSION

 

Les ustensiles en verre ou en cristal, non utilisés à chaud ou pour une boisson alcoolisée, seront immergés dans l’eau froide pendant  trois fois  24 heures ; on renouvellera l’eau toutes les 24 heures.

Les ustensiles en métal, pierre et bois peuvent être cachérisés (s’ils ne comportent pas de fentes)

La cachérisation étant une opération délicate et complexe, il convient de consulter une autorité rabbinique en cas de doute.

 

 

LA CACHERISATION DE LA CUISINE

 

Les frigidaires doivent être très soigneusement nettoyés et lavés

Les cuisinières à gaz : changer les brûleurs et les grilles supportant les casseroles.

Les cuisinières électriques seront traitées en portant les plaques au rouge.

Les tables de cuisines en marbre et formica doivent être arrosées d’eau bouillante, après avoir été bien nettoyées, puis recouvertes de matériaux solides (planche, plaque etc.)

Les fours à gaz ou électriques doivent faire l’objet d’une consultations auprès d’une autorité rabbinique pour savoir si on peut les cachériser 

 

LA MATSA « CHEMOURAH »

 

Les matsoth que l’on consomme pendant Pessa’h doivent avoir été préservées de toute possibilité de devenir Hamets.

Les matsoth du sédère doivent être fabriquées « lichma » c'est-à-dire avec l’intention de les destiner à l’accomplissement de la mitsva de consommer de la matsa au sédère. L’absence de cette exigence est de nature à faire perdre le bénéfice de la mitsva.

Cette surveillance doit être exercée depuis la mouture jusqu’à la sortie des matsoth du four. Certains exigent une surveillance depuis la moisson du blé. Cette matsa est appelée «  matsa chémoura » ( matsa sous surveillance)

Il est recommandé de préférer pour la soirée du Sédère des matsoth, surveillées depuis la moisson du blé.

 

LA CUISSON DES MATSOT

 

1-     Le pétrissage de la pâte  des matsoth s’effectuera de préférence avec de l’eau de source qui a reposé une nuit (12 heures) depuis son puisage afin qu’elle refroidisse bien. Il convient de maintenir l’eau dans un local frais (cette eau sera filtrée)

 

2-     Cette eau sera puisée à proximité du coucher du soleil, en tout cas pas au-delà de la sortie des étoiles.

 

3-     L’on aura soin de préciser au moment du puisage ( léchèm matsoth mitsva)  « en vue de la matsa servant à la mitsva »  ainsi que pour tous autres travaux concernant la cuisson des matsoth.

 

4-     L’exigence de « Lichma » implique que la cuisson des matsoth ne soit confiée qu’à un Juif majeur.

 

5-     On ne pétrira pas la pâte des matsot dans un endroit exposé aux rayons du soleil de crainte qu’elles ne fermentent.

 

6-     A partir du début de pétrissage jusqu’à l’enfourchement, l’on ne laissera pas la pâte  sans surveillance, fût-ce même un instant. Il y a lieu de travailler la pâte aussi rapidement que possible. Ainsi elle ne risque pas de lever. Par contre, une pâte pétrie avec de l’eau chaude ou dans un endroit chauffé, est susceptible de fermenter même travaillée, en un petit laps de temps.

 

7-     L’on évitera de pétrir une grande quantité de pâte soumise à l’obligation du prélèvement de la Halla (1kg 666 gr) car l’on ne pourrait ainsi travailler correctement la totalité de la pâte.

 

8-     Une pâte non travaillée pendant 18 minutes est considérée comme du Hamets.

 

9-     Une pâte venant d’être travaillée subit un échauffement par le contact des mains, contact susceptible de provoquer sa fermentation, c’est pourquoi l’on veillera à l’enfourner le plus rapidement possible.

 

10-La personne préposée au travail de la pâte veillera à n’avoir aucun contact avec l’eau, et ceux qui cuisent et défournent ne toucheront pas la pâte.

 

11-Il y a lieu de rincer et de nettoyer toutes les 18 minutes, les appareils, les tables, et les mains des fragments de pâte qui ont pu y adhérer.

 

12-Une matsa ou partie de matsa ayant été enfournée sur une autre matsa avant leur cuisson, seront toutes les deux interdites. De même une matsa pliée ou gonflée sera interdite.

 

13-A part la farine et l’eau, aucune épice ni liquide ne seront introduites dans la pâte.

 

14-On se fera un devoir d’être présent au moment de la cuisson des matsoth, afin de contribuer personnellement au bon déroulement des opérations.

 

15-Beaucoup ont l’habitude de fabriquer eux-mêmes leurs propres matsoth chel mitsva pour le soir du Sédère, la veille de Pessa’h après midi (en souvenir du sacrifice de l’agneau pascal qui avait lieu la veille de Pessah) L’on récite le hallel sans bénédiction au moment de la fabrication des matsoth. L’on veillera à renoncer d’avance avant la cuisson à toute propriété sur les morceaux de pâte qui pourraient tomber au moment de la fabrication, de même pour les restes de pâte qui auraient pu adhérer aux ustensiles. On recueillera ces résidus de pâte qui seront jetés.

 

LES MATSOTH  FAITES À LA MAIN ET À LA MACHINE.

 

L’exigence  de matsoth faites à la main s’impose essentiellement pour les matsoth chel mitsva qui doivent être fabriquées en vue de la « matsa de la mitsva » intention qui ne peut être réalisée par la machine. La fabrication manuelle offre plus de garanties au niveau de la cacherouth.

L’exigence des matsoth faites à la machine s’explique au regard de la rapidité du travail effectué limitant davantage les risques de fermentation des matsoth.

 

                                                 LE 14 NISSANE

 

 

1-    Les premiers-nés jeûnent ce jour là parce qu’ils ont été épargnés lors de la 10ème plaie (la mort des premiers nés)

 

Il est d’usage que les premiers-nés se  dispensent de jeûner en participant à un repas en l’honneur de l’achèvement de l’étude d’un traité talmudique.

Si le 1er jour de Pessa’h est un chabbath, le jeûne des premiers nés a lieu le vendredi qui précède Pessah. Si le 1er jour de Pessah est un dimanche, le jeûne est avancé au jeudi 13 Nissane.

 

2-    A partir de midi du 14 Nissane il est interdit de travailler contre rémunération, même pour son propre compte, car à l’époque du Temple, le jour où l’on apportait un sacrifice était un jour de fête pour chaque particulier. (Talmud de Jérusalem)

 

Et afin que le travail ne nous fasse pas oublier les préparatifs pour la soirée du Sédère. (Rachi)

 

 

3-    En ce qui concerne le fait de travailler avant midi, l’on se conformera à            l’usage local.

 

4-    A l’issue de la prière de Min’ha, l’on dit un texte décrivant le déroulement du sacrifice pascal.

 

5-    Il est d’usage de se rendre au bain rituel avant la fête.

 

 

                             LA CONSOMMATION, LA VEILLE DE PESSAH

 

Il est interdit de consommer de la matsa le 14 Nissane, toute la journée, mais la nuit du 14, cela est permis. Certains ont l’habitude de s’abstenir de manger de la matsa depuis Roch Hodèch Nissane.

 

L’on s’abstiendra de faire consommer de la matsa la veille de Pessah aux enfants qui sont en mesure de comprendre la signification du récit de la sortie d’Egypte.

Les Sages ont interdit de manger la veille de Pessah afin d’en réserver la primeur pour la soirée du Sédère. (Maïmonide)

 

2)Trois heures environ avant la nuit, le soir du Sédère il est interdit de consommer des aliments à base de farine de matsa, afin de manger avec appétit la matsa le soir. Mais il est permis de consommer quelques fruits, de la viande ou du poisson.

 

          LA VEILLE DE PESSAH QUI TOMBE UN CHABBAT.

 

1-    Lorsque le 14 Nissane tombe un chabbath, l’on anticipe la recherche du Hamets au 13 Nissane,  et l’on procède le lendemain veille de chabbath, au brûlage et à la vente du Hamets, ainsi qu’à tous les préparatifs du Sédère de Pessah.

2-    L’on ne garde du pain que pour 2 repas- celui du soir et celui du petit déjeuner.   Le lendemain,  chabbath ,  après le repas du matin, l’on débarrasse de la maison tous les restes du Hamets que l’on « annule », en ayant soin de nettoyer la vaisselle Hamets qui a servi, avant de la mettre de côté. 5 Il est conseillé, pour ce chabbath, d’utiliser de la vaisselle en carton  que l’on jettera ensuite)

Tous les repas du chabbath seront déjà préparés dans des ustensiles de Pessa’h.

3-    L’on secoue les vêtements des miettes de pain qui peuvent y être restées, on se rince les mains, le visage et les dents et l’on nettoie le parterre de la maison.

4-    Le 3ème repas du chabbath ( l’après-midi) sera pris sans pain ni matsa,  on pourra cependant manger des fruits, des légumes, de la viande et du poisson.

5-    Rien ne peut se faire pendant chabbath en vue de la soirée du Sédère dont les préparatifs seront fait la veille ou à l’issue de chabbath.

 

                        LES PREPARATIFS DU SEDERE

 

·        L’on veillera à vérifier les matsoth et à retirer celles qui sont pliées  ou gonflées.

·        On dressera une belle table avec la plus belle vaisselle, en installant des sièges confortablement rembourrés.

·        On prépare la table ainsi que le plat du Sédère avant la fête, de manière à ce que tout soit prêt avant d’aller à la synagogue, afin d’être à m^me de pouvoir commencer immédiatement le Sédère en rentrant de la synagogue.     

·        L’on procèdera à un lavage minutieux des feuilles  de salade  et de céleri pour en éliminer les éventuels vers :

 

Comment éliminer les vers ?

 

En lavant les feuilles à l’eau froide et en les trempant ensuite dans le       vinaigre cachère pour Pessa’h, enfin en les rinçant sous le robinet, en les examinant, bien entendu, une par une.

 

·        L’on  immergera au Mikvé  la vaisselle  neuve.

·        L’on prépare de l’eau  salée.

 

Ainsi prépare-t-on le ‘Harossèth  (symbole du mortier)

 

L’on prend des pommes, des amandes, des figues, des grenades, des dattes et des épices (cannelle, gingembre) que l’on écrase ensemble afin d’en faire une pâte épaisse à laquelle on ajoute du vin rouge.

 

L’ALLUMAGE DES BOUGIES.

 

Avant la tombée de la nuit (consulter un calendrier) de la fête, on allume, comme pour le chabbath, les bougies en récitant la bénédiction : Baroukh ata A. élohénou mélèkh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou léhadliq ner chel yom tov et la bénédiction « Baroukh ata A. élohénou  mélèkh haolam chéhé’héyanou vékiyémanou véhiguianou lazémane hazé. En diaspora où l’on fête deux jours, l’on allume également des bougies le 2ème soir de la fête mais à la nuit sans dire la bénédiction de Chéhé’héyanou (Il en est de même le 7ème et le 8ème jour de Pessah) en allumant à partir d’une flamme existant déjà avant la fête.

 

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Pour le déroulement de la soirée du Sédère et les chants de Pessah, se reporter à votre livre de la « HAGADA DE PESSAH »

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LA MITSVA DU COMPTE DE L’HOMERE

 

SOURCES

 

Vous compterez pour vous depuis le lendemain du premier jour de la fête, depuis le jour où vous avez apporté le Omère (mesure) du balancement, sept semaines complètes. Vous compterez cinquante jours et vous offrirez une offrande nouvelle pour l’Eternel. ( Lévitique)

 

QU’EST-CE QUE L’OMERE ?

 

On appelle le compte des 49 jours, compte de l’Omère, car on commençait à compter le même jour que l’on avait offert l’Omère !

 

En effet à l’époque du Temple, l’on apportait le 2e jour de Pessah un sacrifice appelé Omère, ainsi qu’une gerbe d’orge, afin de pouvoir consommer de la nouvelle récolte comme la Torah le prescrit Vous ne mangerez ni pain, ni grains torréfiés jusqu’à ce jour-même, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre D.  (Lévitique 23)

 

UN DES SENS DE LA MITSVA :

La raison d’être du peuple d’Israël, c’est la Torah et c’est en vue de la réalisation de cette loi divine par les hommes, que D. créa le ciel et la terre. C’est ce que nous apprend le verset de Jérémie 33 « Si ce n’est pour mon alliance de jour et de nuit, je n’aurais pas établi les statuts du ciel et de la terre  C’est donc la révélation de la loi et son acceptation par Israël, qui a été le but essentiel de la sortie d’Egypte, comme D. l’a annoncé à Moïse au buisson ardent.

 

Lorsque tu feras sortir ce peuple d’Egypte, vous adorez l’Eternel sur cette montagne  (Exode 3)

 

Comme la Torah est pour nous l’essentiel, puisque grâce à elle nous sommes devenus le peuple de D. nous devons dès le lendemain de Pessah commencer à compter les jours et semaines qui nous conduiront à la tête du don de la Torah  (Chavouth)

 

Nous exprimons ainsi le désir et l’impatience d’arriver à ce grand jour ! Or, c’est en comptant les jours que l’homme exprime le mieux sa volonté d’arriver à un but qu’il s’est assigné. ( Séfère Hahinoukh 306)

 

PRESCRIPTION RELATIVES AU COMPTE DE L’OMERE

 

1-     La Torah nous fait obligation de procéder au » compte de l’Omère pendant 49 jours, à partir du deuxième soir de Pessah jusqu’à la veille de chavouoth (5 Sivane)

2-    Certains considèrent que depuis l’impossibilité d’apporter l’omère due à la destruction du Temple de Jérusalem, la mitsva de compter l’Omère n’est plus qu’un commandement rabbinique.

 

Avant de compter l’on récite la bénédiction suivante : Baroukh ata A. élohénou mélèkh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al séfirath haomère 

 

3-    Compter consiste à dire « Aujourd’hui c’est le X ième jour dans l’Omère

4-     On compte aussi bien les jours que les semaines, ainsi que le spécifie la Torah Vous compterez cinquante jours, tu compteras pour toi sept semaines.

5-     L’usage ashkénaze est de dire  BAOMERE (dans l’Omère) à la fin et de dire par exemple Aujourd’hui dix jours qui constituent 1 semaine et 3 jours dans l’Omère

 

L’usage séfarad est de juxtaposer  LA OMERE (par rapport à l’Omère) au comte des jours et de dire par exemple  Aujourd’hui 10 jours par rapport à l’omère qui sont I semaine et 3 jours.

 

 6-   A partir du 11 ème jour, on dit « jour » au singulier et non pas « jour » au    pluriel 

 

7-Tant le compte que la bénédiction de l’Omère sont dits debout.

8- Celui à qui l’on demande, « Le combien sommes-nous par rapport à l’Omère ? » S’il n’a pas encore compté doit répondre : «  Hier c’était  tant et tant, car s’il venait à dire « Aujourd’hui c’est tant et tant » Il réaliserait du même coup la mitsva du compte de l’Omère et ne pourra plus compter cette nuit-là avec la bénédiction.

9-  Il est souhaitable de connaître avant la bénédiction la date du compte du jour.

10- Les femmes sont dispensées de la mitsva du compte de l’Omère. Celle-ci étant une mitsva liée au temps. Cependant la femme qui a l’habitude de dire régulièrement l’office du soir, pourra compter avec bénédiction.

 

11- Si un soir, on a oublié de compter, on pourra le faire pendant la journée suivante, mais sans bénédiction, et continuer à compter les jours suivants avec bénédiction.

 

12 – Si l’on a également oublié la journée de compter, les sept semaines n’étant plus complètes, l’on comptera dorénavant le soir sans bénédiction.

 

13- L’heure à laquelle l’on doit compter l’Omer venue, l’on n’entamera aucun repas, ni travail.

 

POURQUOI ON NE RECITE PAS « CHEHEHEYANOU » pour le compte de l’Omère ?

  

Parce que cette mitsva exprime notre attente du jour du don de la Torah et marque notre rapprochement de ce jour attendu. Comment donc pourrions-nous dire «  QUI NOUS A PERMIS D’ATTEINDRE CE MOMENT »alors que nous retardons par le compte de l’Omère le terme de cette période qui est consacrée à l’espérance et doit être une préparation à recevoir la Torah. (Akéda)

 

                                      LE SEPTIEME JOUR DE PESSAH

 

Le septième jour de Pessah, tous les travaux non destinés aux préparations culinaires sont interdits, tout comme pour le premier jour.

 

La nuit on récite le Kiddouche de Yom Tov sur le vin, mais sans dire «  Chéhéhéyanou »

Il est d’usage, après minuit de dire le Cantique de la Mer des joncs  (Exode 15)

                                        LE HUITIEME JOUR DE PESSAH

 

En diaspora, on observe également un huitième jour de fête. Il est respecté exactement comme le septième jour.

 

                                                   Adapté d’un article de Rav Moché FRANK

                                                    Traduit en Français par le Rav D Weill

LA HAGADA DE PESSAH : REPONSES JUIVES

 

La renommée de la Hagada de pessah a survécu à toutes les générations quelle soit leur histoire. Dans les pires moments, au cœur des  souffrances les plus indicibles, chaque famille tenait’ en dépit de tous les dangers à organiser un Sédère et raconter la sortie d’Egypte en ayant sous les yeux une Hagada de Pessah. Sa pérennité, la haggada la doit à sa faculté de se mettre au niveau de tous les âges. Au plus grand savant et  au plus petit enfant, la Hagada de pessah transmet son message avec sa langue suave et son contenu toujours actuel. Nous tenterons dans cet article d’étudier une face méconnue de la Hagada, par le grand public en faisant appel à l’histoire  et à la sociologie.

 

La Hagada de Pessah date du second siècle de notre ère. Les Sages qui l’ont  rédigée ont voulu transmettre indirectement   des messages à la population juive  qui était entièrement sous domination  greco-romaine. La civilisation dominante très semblable à celle qui sévit actuellement était profondément inspirée par celle des grecs. C’est pourquoi les messages de la Hagada s’adressent également à tous les juifs baignant  dans la civilisation occidentale, héritière de la civilisation gréco-romaine. Pour comprendre l’antinomie entre le Judaïsme et l’occident, il est indispensable de se pencher sur notre histoire.

 

La première minorité sociale dans l’antiquité n’était pas juive mais grecque. Depuis la nuit des temps, on trouvait des colonies grecques dans tout l’orient et autour du bassin méditerranéen. En ce qui concerne la France, dès le sixième siècle, avant notre ère les Grecs avaient leur colonie dans le Sud dans la cité phocéenne. L’animosité séculaire et toujours tenace des Grecs envers les Juifs  avait un double motif. Les Grecs, d’une part, n’appréciait pas la diaspora juive datant seulement   du sixième siècle avant notre ère. Cette dernière   leur faisait une concurrence partout dans le monde.  D’autre part, ils se prenaient pour le peuple élu. Mais, Lorsque la Bible a été traduite en grec au 3em siècle avant notre ère, par Ptolémée Philadèlphe, elle a été diffusée à travers l’empire romain, de civilisation grecque. A la lecture de cette Bible, les Grecs ont appris que le peuple hébreu était qualifié de peuple élu par leur D. Cette découverte les a bouleversés. Comment un peuple se disent-ils connu sous le qualificatif de « barbare » peut-il être un peuple élu ? ? Cette constatation  a encore augmenté l’intensité de la haine des Grecs à l’égard des Juifs. C’est pourquoi les Sages d’Israël, à l’époque hasmonéenne de –175 à –60,  ont interdit  d’étudier la philosophie grecque. Par la suite, durant la grande révolte de 70 après notre ère, le peuple romain, de civilisation grecque a fait preuve d’une sauvagerie inqualifiable. Les Romains, après avoir incendié tout le temple, ont égorgé  sans la moindre pitié, des milliers de Juifs. Parmi ces derniers, qui ont pu survivre à ce carnage, des milliers ont été vendus comme esclaves dans tout l’empire romain. Comment expliquer que des personnes évoluant dans une civilisation qui a donné au monde Aristote, le plus grand philosophe de tous les temps qui est le fondement de la civilisation occidentale adoptée par tout l’occident. ? On peut expliquer la violence de la civilisation occidentale, par le fait  que les grandes idées de la philosophie grecque étaient l’apanage d’une petite minorité. La grande majorité des populations occidentales étaient analphabète. On peut aussi dire que les grandes philosophies n’ont pas réussi à traduire leurs idées en une langue accessible à tout le peuple. Pourtant ces grecs ignares et rustres qualifiaient les Juifs de barbares. La philosophie aristotélicienne justifie et codifie l’esclavage dans la société. Cette même philosophie considère que l’homme est déterminé dès sa naissance et doit  subir la condition humaine que le hasard lui a attribuée. Toutes ces idées sont totalement écartées

 

par le Judaïsme. Les Maîtres qui ont rédigé la hagada de pessah, dans l’impossibilité de transmettre librement leur enseignement,  ont inscrit dans le choix des textes composant cette hagada leur enseignement conforme à la Torah.

 

Afin d’exprimer leur opposition à la civilisation occidentale nos Maîtres n’avaient d’autres solutions que de s’adresser à la population juive en usant d’un langage acceptable par les Grecs. En effet, ces derniers avaient  défendu toute étude de la Torah.  On peut par conséquent  trouvé dans la Hagada les grands principes du Judaïsme mais exprimés d’une manière acceptable par les Grecs. Quant aux Juifs, ils devaient décoder les paroles des Sages et comprendre le sens du message  qui se dégageait du texte. Pour illustrer cette méthode on citera  quelques exemples tirés de la hagada.

 

L’hellénisme prône l’usage de la force et glorifie la puissance. Tout homme doté d’un physique fort et  beau était magnifié. Par contre le Judaïsme est guidé par l’esprit. Ce n’est pas la force et la violence qui compte mais la volonté et la force spirituelle. Ce principe fondateur du Judaïsme est exprimé dans la hagada, par le paragraphe qui débute par Véhi Chéamda lanou   : «  C’est la Torah qui s’est dressée  pour nous  et nos ancêtres afin de nous défendre. Les peuples qui voulaient nous exterminer sont nombreux  et ceci dans toutes les générations, mais le saint béni soit-il nous a délivrés de leur main »

 

Par ce texte, les Sages voulaient répondre aux Grecs qui glorifiaient la force. Cette glorification se manifestait à la suite des combats de gladiateurs, de lutte, etc. Le vainqueur était accueilli en héros et magnifié tel un dieu. On retrouve cet esprit également dans la civilisation occidental actuelle. Un joueur de foot dont toute l’intelligence est descendue dans les pieds est mieux traité que le plus grand savant du siècle. Pour le Judaïsme il n’y a que l’esprit qui mérite d’être glorifié. Le tsadiq le juste , le savant en torah,  sont particulièrement glorifiés.

 

Un deuxième exemple serait encore plus explicite. Pour les Grecs , le beau détermine le bien. Pour le Judaïsme ,c’est l’inverse : le bien détermine le beau. Le Judaïsme ne prête aucune attention au physique de l’individu. Pour l’hellénisme celui qui est beau ne peut être que bien. La beauté est célébrée et magnifiée parce qu’elle détermine le bien. C’est ainsi que toute personne née esclave était considérée comme le mal ontologique. Un esclave devait rester esclave toute sa vie et ne pouvait jamais parvenir à la liberté. La hagada dira le contraire dans le texte intitulé avadim hayinou   ( Nous étions esclaves). La hagada proclame sans la moindre gàne nous étions esclaves de pharaon en Egypte. Et L’Eternel nous a délivrés de là avec une main forte et un bras étendu. Un autre texte de la hagada déclare que nos ancêtres furent des idolâtres et maintenant  l’Eternel nous a rapprochés de son culte. Pour l’hellénisme il convient de renoncer au présent pour l’avenir. Pour l’hellénisme le futur doit être sacrifié pour vivre le présent. La hagada va traduire cette idée dans le texte qui parle des enfants. La hagada écrit : «  La torah s’adresse à quatre enfants différents.  L’enfant est l’avenir, le futur d’un peuple. Le Judaïsme s’attache à la morale et renonce ainsi à l’utile. Pour l’hellénisme la priorité va à l’utile au détriment de la morale. Le judaïsme poursuit un seul but : à savoir réaliser l’unité dans l’homme. Quand l’homme est disloqué, émietté, il vit dans la mal-être. La prière juive commence par le mot UN et s’achève par le mot UN. L’unité est la clé du bonheur humain. Dans l’hellénisme l’homme est un acteur il joue plusieurs rôle il fabrique un

 

masque pour chaque circonstance. La hagada traduira cette idée par un texte qui dit  qu’il est défendu de  consommer la matsa après l’Apikomen. Ce dernier terme vient du grec qui signifie dessert. Si nos sages  sont allés chercher un mot grec, c’est qu’ils voulaient mettre en garde le Juif de terminer le Sédère  dignement ,malgré les quatre coupes de vin obligatoires. Ils faisaient allusion ainsi aux fins des repas chez les Grecs et les Romains qui se terminaient par des orgies.                

Le cadre d’un article ne permet pas de s’étendre davantage. Mais les antinomies entre les deux civilisations que nous avons mentionnées ne sont pas limitatives. Toute la hagada est remplie de messages en filigrane, les mentionner tous serait un travail trop long. Comme on peut le constater Pessah et particulièrement le Sédère  constituent deux circonstances  d’études et de réflexion. Cette solennité a contribué grandement à la pérennité de peuple juif.

                                                                                             

 

Rav Haïm Harboun

 

                                       Pessah 2007 - 5767
LA HAGGADA

« Haggada » signifie récit. Il s’agit du récit des circonstances qui ont donné naissance à la fête de Pessa’h et que nous lisons les deux soirs du Séder, qui suffisent à peine à épuiser les autour et alentour de ce récit. En effet, quand un Juif dispose de toute une soirée pour raconter une histoire aussi passionnante que celle de la sortie d’Egypte, il la raconte avec un luxe de détails inoui, d’autant plus qu’il s’agit d’intéresser les enfants et qu’il est bien calé dans un bon fauteuil, rembourré de coussins pour montrer qu’il est « un homme libre », libéré il y a fort longtemps de l’esclavage égyptien qui pèse toujours un peu sur nous. C’est pourquoi la Haggada contient, outre l’histoire proprement dite, des contes, des études exégétiques, des jeux de mots, des études talmudiques, des psaumes et des chants.

Deux  parties bien distinctes dans la Haggada : celle qui se dit avant le dîner (partie essentielle), et celle qui se dit après, surtout composée de chants. Mais chacun doit y ajouter une troisième partie, ses propres commentaires et ses chansons.

Le chef de famille vient de faire le Kiddouch, comme tous les soirs de fête. La curiosité des enfants vient d’être excitée par la consommation d’herbes amères, lorsque soudain, on lève le plat du séder en disant :

« Voici le pain de misère que nos pères ont consommé en Egypte. Que tous ceux qui ont faim viennent et mangent ; que tous ceux qui sont dans le besoin viennent et partagent notre Pâque. Cette année ici, l’an prochain en Eretz-Israël. Cette année, nous sommes esclaves, l’an prochain puissions-nous être libres. »

Les soirs de Séder, il n’y a pas d’un côté des pauvres, et de l’autre des gens aisés, le pauvre peut s’inviter chez ceux qui ont de quoi faire le Séder. Une invitation est lancée à chacun dès le début. Excusez-nous, semble-t-on dire à l’indigent qui vient de prendre place, excusez-nous de vous recevoir si mal ; mais vous le voyez bien, malgré tous nos efforts en ce soir de fête, nous sommes encore des esclaves ; nous espérons faire mieux l’année prochaine.

C’en est trop pour l’enfant : il ne comprend rien à toute cette palabre ; à l’instant tout le monde s’est versé un second verre de vin, alors qu’en général ce n’est pas aux hors-d’œuvre qu l’on boit. Et n’a-t-il pas vu que l’on s’est appuyé sur des coussins pour boire, ce qui est foncièrement malséant ? Alors le plus jeune de la table, celui qui l’an dernier n’a pas encore assisté au Séder parce qu’il était trop petit, ne peut plus se retenir et il interroge : « Pourquoi, ce soir, ne mangeons-nous que de azymes ? Pourquoi, ce soir, ne mangeons-nous que des herbes amères ? Pourquoi, ce soir, trempons-nous ces herbes avant de les manger ? Pourquoi, ce soir, sommes-nous confortablement calés sur des coussins ? »

Le père, alors, répond en reprenant l’histoire tout au début : d’abord, il explique les anomalies de cette soirée en disant ce qu’elles symbolisent ; puis il raconte les aventures de Jacob, son émigration en Egypte et tout ce qui s’ensuivit. Il s’interrompt pour glorifier Dieu des prodiges qu’il a accomplis en notre faveur et continue en racontant quelques Séders célèbres que l’on y étudiait. « Ainsi, dit-il, il arriva que cinq Rabbins étaient réunis pour le Séder. Ils avaient tant à se raconter sur Pessa’h qu’ils ont disserté toute la nuit sans s’apercevoir que le temps passait. Le soleil montait déjà à l’horizon qu’ils discutaient encore. Alors leurs élèves s’enhardirent et allèrent les interrompre en disant : « Maîtres, ne voyez-vous pas que le jour a déjà fait sont apparition et qu’il est temps d’aller prier ? », ce qui prouve que l’on sait bien quand le Séder commence mais qu’il est impossible de prévoir quand il va prendre fin.

Le père explique aussi aux enfants qu’il y a plusieurs façons de poser des questions le soir du Séder :

Le « ‘ha’ham », l’enfant sage pose les questions intelligemment.

Le « racha », l’enfant méchant, par contre, demande insolemment : « A quoi bon tout cela ! » A un tel enfant le père ne prend pas la peine de lui raconter toute la Haggada, il commence par le corriger.

Le « tamm », le bon garçon un peu naïf, un peu rêveur, se prend la tête entre les mains et réfléchit au sens profond des choses les plus simples, puis il demande d’un ton docte : « Qu’est-ce que ceci ? ». Lui, on le rend surtout attentif aux côtés pratiques de la fête, car il est trop abstrait et ses questions sont mal posées.

 

 

 

Le « cheeino-yaudeïa-lichöl », le tout petit qui ne sait même pas observer ces anomalies et demander quoique ce soit, faut-il le laisser dans son ignorance et ne rien lui expliquer, ou bien lui donner une explication qui provoque les questions, on attire ainsi son attention encore un peu distraite sur tout ce qui peut l’intéresser.

Le père raconte encore beaucoup de choses et, comme tous les enfants et même les grandes personnes sont souvent des  « cheeino-yaudeïa-lichöl », c’est-à-dire ignorant les raisons de tous les rites de Pâque, la Haggada les étale en long et en large. Puis, quand le récit est fini, viennent les psaumes de gratitude. On les interrompt pour reprendre des forces en dînant. Le repas se termine obligatoirement par « l’aphikomène » dessert, mais ce dessert de Pessa’h ne comporte que deux bouts de matsoth, car ce soir, c’est ma matsa qui prime tout et on en retient un morceau pour la bonne bouche.

Il nous reste, après le repas, encore un verre de vin sur les quatre ; on le boit tout en chantant. Vers minuit, cependant, la force de l’habitude veut que l’on aille se coucher…Mais si tu te sens de taille à faire comme les cinq fameux Rabbins, alors « tant mieux pour toi ».